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le blog de SOiZiC PERRAULT

Universités d'été de l'Institut de Locarn - 29 Août 2010

2 Septembre 2010, 20:38pm

Publié par Soizic Perrault

J'ai participé aux universités d'été de l'Institut de LOCARN, cercle de reflexion Breton : pour une Bretagne BELLE PROSPERE & OUVERTE sur le MONDE  —  Afin de rendre compte de cette journée passionnante, voici l'article d'Ouest France : édition papier et Internet du 30 août où l'on pouvait lire ce titre choc - une phrase de l'industriel Alain Glon « Notre problème, c'est la France »

 

Alain Glon : « Notre problème, c'est la France »
lundi 30 août 2010
L'institut de prospective de Locarn vient de tenir son université d'été. Son président y a revendiqué, propositions à l'appui, un droit à l'expérimentation bretonne, associant culture et économie.
Alain Glon, président de l'Institut de Locarn en est convaincu. La France, empêtrée dans son centralisme, sclérosée par ce qu'il nomme « la pyramide », une monopolisation du pouvoir politique et économique par une caste oligarchique « ENA-Polytechnique-Saint-Cyr », serait tout à fait incapable de se réformer pour faire face à la compétition mondiale. « Nous sommes sur une pente descendante, les locomotives étant à l'arrêt, on va voir si les wagons passent devant ! », explique-t-il.

Libérer les énergies

Dans l'esprit du grand patron de l'agroalimentaire breton, les « wagons », ce sont toutes ces énergies locales et régionales, dont les forces du monde associatif, « bridées, étouffées » par une administration omnipotente. « Dans un pays où les commissaires de police deviennent préfets, notre problème, c'est la France ! » n'hésite-t-il pas à lancer, provocateur.

Pour libérer ces énergies, le bouillant Alain Glon à des idées et des propositions à formuler. Celle qui lui tient le plus à coeur s'appuie sur le fameux principe de l'expérimentation, maintes fois promis aux Régions. Il milite pour que tous les acteurs bretons, entreprises comme citoyens, soient autorisés à verser 1 % des prélèvements obligatoires qu'ils supportent, à une initiative de leur choix, qu'elle soit de nature entrepreneuriale ou associative.

« Vous imaginez, le formidable levier de développement que cela constituerait ? Avec un contrôle démocratique direct sur l'affection de vos fonds ! » s'enflamme-t-il. Il dit avoir, déjà, presque convaincu le préfet de Région, Michel Cadot, du bien-fondé de sa révolution.

Un logiciel culturel

En fin de semaine dernière, l'Institut de Locarn, cercle de réflexion et de prospective réunissant des chefs d'entreprises et décideurs économiques bretons, a tenu son université d'été. Au menu, une réflexion sur l'identité culturelle comme moteur du développement économique.

« La culture n'est pas extérieure à la prospérité a rappelé Joseph Le Bihan, fondateur de l'institut de Locarn. Dans un monde globalisé, les conditions technologiques vont s'égaliser, ce qui fera la différence, c'est la culture. »

L'ancien prof de géostratégie à HEC, invite la Bretagne à se poser une question : « Comment un petit territoire qui résiste encore à l'uniformisation peut-il générer un logiciel culturel capable de le faire exister hors de ses frontières ? »

L'exemple du dynamisme de la Flandre belge est cité. Yann Rivoal, patron des Vieilles Charrues apporte le témoignage d'un festival à l'origine de la renaissance d'un territoire. La Région Bretagne, représentée par son vice-président chargé de la culture, Jean-Michel Le Boulanger, a aussi expliqué, à Locarn, le projet de « marque Bretagne » que Jean-Yves Le Drian dévoilera au Sial, le salon international de l'agroalimentaire, le 20 octobre.

 

Jean-Laurent BRAS.

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