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le blog de SOiZiC PERRAULT

Universités d'automne du Mouvement populaire suite ...

13 Décembre 2010, 20:55pm

Publié par Soizic Perrault

Journal de bord de l'université permanente (2ème partie) de 3 militants Morbihannais Arnaud  Weber-Guillouet (St Nolff) Frédéric Buraud et Magali Maloyer (Lorient)

 universites d'automne 2010

Samedi 4 et dimanche 5 décembre 2010

Samedi 4 :

Bonjour à vous tous,

De retour au 55, rue la Boëtie après un excellent voyage malgré les prévisions météo pessimistes, nous voici replongés dans l'atmosphère studieuse de l'université avec, d'entrée, une question concrète qui nous intéresse tous : comment prendre une mairie ou un canton à la gauche ?

Pas de solution miracle, cela se saurait bien sûr, mais des conseils de bon sens articulés autour d'un maître mot : le militantisme et ses multiples façettes, des solutions simples parfois ignorées du plus grand nombre, pour un objectif majeur, la victoire !

Nous enchaînons sur un cours d'économie dédié à la croissance, celle-ci ne s'invente pas mais se crée. Ce qui suppose d'affirmer plus que jamais notre attachement à la valeur travail, qui est au coeur de cette croissance que nous pouvons aller chercher. Une mesure très importante du gouvernement, le crédit

impôt-recherche, va permettre à la France de rester dans les pays majeurs en termes d'innovation technologique et de savoir-faire de pointe.

La fiscalité, corollaire de la croissance, doit être repensée à l'aune de l'exemple allemand, alliant moins d'imposition dans le capital productif, moins de taxation sur le travail et un meilleur consensus syndicats-gouvernement qu'en France, ou l'idéologie prend parfois le dessus.

Cette idéologie qui fait croire à nos compatriotes que rien n'est fait pour réguler la finance mondiale : en créant le G 20, en renforcant l'autorité de l'AMF, en taxant les banques sur les risques pris sur certains actifs, Nicolas Sarkozy et le gouvernement assument pleinement leur rôle de protecteurs des français face à la crise.

Retour sur un petit cours de militantisme appliqué, où il est bon de se souvenir des recettes à l'ancienne, avec une pincée de modernisme par l'utilisation d'internet.

Pour terminer ce samedi, Emmanuel de Waresquiel, historien nous parle des rapports entre histoire et politique, ou comment l'une ne peut véritablement se passer de l'autre, et qu'il est parfois délicat de manier sans un minimum de précautions.

Dimanche 5 :

Avec la réforme des collectivités locales, nous entrons en pleine actualité : la gauche, ne connaissant que la critique, nous accuse de détruire ces collectivités.

La réforme va permettre, au contraire, de dire clairement qui fait quoi, et va éclaircir l'enchevêtrement des organisations administratives. Renforcer l'axe

département/région, pour développer l'attractivité des territoires, renforcer la parité, combler le manque démocratique actuel, voilà de solides raisons de mener à bout cette réforme.

Pour que de véritables politiques sociales soient menées, pour privilégier la société toute entière, et non une catégorie sur une autre, nous devons insister sur les notions de mérite et d'efforts en contrepartie de la solidarité nationale.

Face à la logique défensive de la gauche, arc-boutée sur ses "acquis sociaux", nous opposons une logique de mouvement (la transition du RMI vers le RSA, par exemple), basée sur le dialogue social avec des partenaires sociaux crédibles (refonte de leur représentativité), sur le développement de l'économie solidaire, du statut de l'auto-entrepreneur, de l'emploi des jeunes et des seniors. Hervé Monange, Conseiller technique au cabinet du Premier ministre, nous explique patiemment tout cela.

Que serait une société qui abandonnerait ses grands anciens ? La réforme de la dépendance, décrite par Louis Margueritte, va ouvrir des pistes sur une meilleure reconnaissance des métiers des services d'aide à domicile, et mieux discerner les possibilités de financement de l'APA.

Maël de Calan revient avec talent sur une affirmation hélas ! très répandue : la politique d'immigration du gouvernement est scandaleuse. Entre bons sentiments régnant à gauche, et impression de laxisme relayée par le FN, nous optons pour une politique de fermeté et d'humanité. Fermeté, car il n'y a aucune raison d'admettre une immigration illégale quand tant d'immigrés ayant fait la démarche légale ont été intégrés, que cette immigration doit être choisie en fonction du marché du travail et de la notion d'identité nationale, humanité, car nous sommes l'un des pays du monde le plus ouvert en terme d'accueil, notamment sur le droit d'asile.

Pour clore cette université, un exercice que tout le monde a adoré, celui de la prise de parole en public : parler à un auditoire ne s'improvise pas, sauf talent naturel, mais se travaille au quotidien. Une vingtaine de volontaires sur notre assistance de cent personnes se sont pris au jeu, ce qui a donné une fin de session joyeuse et sympathique.

Roger Karoutchi, au nom de l'université permanente, nous a tous félicités pour notre travail, notre assiduité et notre bonne humeur à toute épreuve, et nous a invités maintenant à relever les manches pour les échéances qui nous attendent, munis de notre nouveau savoir.

A bientôt donc, pour tous ceux qui sont tentés par l'aventure !

Arnaud, Fred et Magali

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