[Carnet de campagne #1 #legislatives2017 #5603 ] Ruralité : les propositions
Et si on s'intéressait de plus près à nous ? Nous qui vivons dans cette belle circonscription, la 3ème du Morbihan. Une circonscription historiquement rurale à dominante agricole qui a aujourd’hui plusieurs visages entre rural et urbain. 4 zones bien distinctes :
La première zone assez classique en Bretagne, au Nord, Pontivy, ville moyenne de 15000 habitants et son environnement rural, avec le canton de Rohan
La deuxième au centre de Locminé à Saint Jean Brevelay et à Grand Champ est devenue une 3ème couronne Vannetaise. Le mouvement s’intensifie avec le développement des axes routiers notamment l’axe Triskell, et la présence de l’ex canton de Grand Champ dans Vannes Agglo.
La Troisième est formée des communes de Vannes Agglo, formant une « banane » qui va de Plescop à Elven et qui subit pleinement les effets de la ville centre.
Enfin, une Quatrième zone autour de Baud, tournée davantage vers Lorient par l’impact de la 2X2 voies) et subsidiairement vers Auray.
Les problématiques ne sont donc pas les mêmes pour les habitants de la circonscription.
Dans ce billet, je voulais aborder plus spécialement les maux de la ruralité, sans fatalisme bien sûr face à nos difficultés. Les solutions existent pour revitaliser nos territoires. Il ne faut pas oublier qu’en France 2/3 des communes françaises sont rurales.
Le constat global que j'ai mené depuis 6 mois lors de mes rdvs auprès des maires de la circonscription montrent que nous souffrons des mêmes maux et du même fossé qui se creusent avec les grands centres urbains Rennes et moins directement Brest.
Nos territoires sont étranglés par la baisse des dotations de l'Etat depuis 2012 imposées brutalement par les socialistes avec dans les mêmes temps des compétences de plus en plus lourdes à supporter financièrement par les collectivités (les TAP ne sont qu'un exemple).
Un chiffre : 13% pour illustrer. C'est le chiffre de la baisse des investissements en 2015 des communes en raison de la baisse des dotations de l'Etat.
Oui, c'est tellement facile d'accepter "la mort des campagnes" quand on habite à l'intérieur des grandes villes et métropoles ... oui, c'est tellement facile aussi pour Emmanuel Macron lors de sa visite à Remungol en bottes neuves de prendre l’engagement d’interdire d’ici 2022 de vendre des œufs de poules élevées en batterie pour préserver le bien-être animal avec pour la première fois, peut être, un cochon dans les bras !
Quel mépris pour le travail de nos agriculteurs qui ont une haute importance pour la qualité qui peut bien sûr rimer avec quantité ! Même mépris vis à vis des ouvriers "illettrés", et des provinciaux.
Rien ne sera fait pour nos campagnes par ce candidat inexpérimenté, jamais élu, banquier d'affaires qui veut prendre le pouvoir directement après avoir trahi son mentor Hollande. S'autoproclamant "en dehors du système" mais soutenu par les socialistes, dont le premier d'entre eux ici, l'actuel député Jean Pierre Le Roch.
Oui, les Français n'ont pas les mêmes chances selon qu'ils habitent en ville ou à la campagne : l'accès aux écoles, au travail, aux déplacements (aggravé encore par la taxe diesel mise en place par les socialistes et ce n’est qu’un exemple) y est toujours plus compliqué, le déploiement du haut débit Internet prend beaucoup de retard au profit de la métropole Rennaise ou Nantaise. On ne parle pas du train, du fret, et des routes, de l'aéroport de NDDL.
Nos territoires ruraux sont les premiers concernés par le déclassement économique : une entreprise qui ferme ou une usine c'est un drame qui touche les familles et le tissu social de nos communes.
Dans le programme que nous défendons avec notre candidat François Fillon, nous proposons 2 grands axes pour revitaliser nos territoires :
- d'abord, l'axe du bon sens et de la liberté pour les collectivités qui sont soumises comme nos entreprises à des tonnes de règlementations et de normes, qui tuent dans l'œuf toutes les initiatives. Surtout cela décourage nos élus locaux pourtant motivés. Je passe les études toujours aussi nombreuses, coûteuses et inutiles qui donnent bonne conscience pour ne jamais rien décider ou pour démotiver devant tant de lenteurs.
- ensuite, 2ème axe l'EMPLOI, le LOGEMENT et la SANTÉ.
L'emploi doit être au cœur de toutes nos décisions : pour cela la priorité des priorités, c'est le déploiement de la couverture numérique. Impossible d'espérer créer des emplois aujourd'hui dans un territoire qui ne bénéficie pas du haut débit.
Le télétravail connaît un fort développement. Il permet de concilier de nouveaux modes de vie entre vie familiale et professionnel en évitant les déplacements et en construisant sa famille dans un cadre agréable et tranquille de nos si belles communes.
Aujourd'hui force est de constater que les politiques du logement sont tournées majoritairement sur les grandes villes. Il faut instaurer des incitations fiscales ciblées pour stimuler les investissements, et les acquéreurs salariés ou indépendants.
Sur les déserts médicaux : développement, primes d'engagements offertes aux jeunes médecins qui choisissent les zones rurales dans les maisons de santé. Pour cela l'adaptation régionale du numerus clausus pour mettre l'offre de soins en adéquation avec les besoins locaux est nécessaire.
Le déploiement de l'Internet haut débit est une priorité pour revitaliser nos territoires ruraux. En Bretagne, la couverture numérique prend beaucoup de retard au profit de la métropole Rennaise ... début février lors de la session, mes collègues conseillers régionaux d'opposition dénonçaient le retard pris par le chantier : 40000 prises devaient être installées, seulement 15000 de réalisées. On ne peut pas attendre 2030. Quand on sait que l'objectif pourrait être réalisé et promis dès 2020 !
L'attractivité de nos territoires est de ce fait en souffrance. Le danger c'est le déclassement économique et le fossé qui se creuse avec les grands centres urbains. Oui, Nos territoires ruraux sont délaissés par les Socialistes. Il y a beaucoup de paroles sans volonté forte.
Alors, oui, je le répète c'est tellement facile d'accepter "la mort des campagnes" et leur déclassement économique quand on habite à l'intérieur des grandes villes et métropoles, ou on est devant un pupitre.