Coup de Gueule - l'Ecole publique n'est pas une tribune politique !
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Devant l'article de Ouest France du MARDI 6 OCTOBRE 2015 des AEL Amis de l’Ecole Laïque « ECOLES PUBLIQUES : A LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE » avec dessous l’annonce de l’inauguration de l’ECOLE JULES FERRY et le montant des travaux, j'ai été saisi par la colère.
En toute transparence parce que c'est ma méthode, je voulais apporter des précisions le Ouest France reprend aujourd'hui mon tweet
Parce que ces méthodes et ces comportements sont contraires à l'esprit républicain et laïc. Parce qu'elles confortent le sectarisme et les méthodes d'un autre temps de quelques membres de la section du PS local en campagne pour les élections régionales de décembre avec en tête de cortège "Monsieur le député Jean Pierre Le Roch » et ancien maire de Pontivy pendant 20 ans certes, mais qui ne rend pas automatiquement propriétaire de la ville et de ses locaux.
C'est une manière autoritaire et grossière de s'approprier l'Ecole publique, les locaux, les enseignants, les enfants, le travail mené par notre majorité depuis 18 mois comme une tribune politique sous couvert d'une association " AEL Les amis de l'école laïque".
De quel droit organise-t-on des réunions à caractère politique et pour critiquer le travail et récupérer les projets menés par notre municipalité dans nos locaux ? Sans autorisation comme toutes les autres associations pontivyennes, sans inviter la municipalité et l’adjoint de référence ? Des salles sont disponibles au palais des congrès pour cela.
Pourtant, de nombreux exemples le prouvent même si ils ne font pas toujours là une de la presse locale, nous travaillons depuis le début du mandat de concert avec Mr Parmentier, Président des AEL pour qui j’ai de l’estime. J'ai bien senti que nos échanges constructifs et conviviaux dérangent voire insupportent. Je vois même des conseils d'écoles avec d'anciens élus qui se transforment en tribunal avec une agressivité forte envers ma personne.
Réunions de rentrée, page dans le dernier Pontivyen, visite des locaux des écoles , construction du projet numérique de la ville. Nous mettons toujours en avant le soutien des Amis de l’Ecole Laïque. C'est même un plaisir de travailler ainsi de concert aussi avec les services de l'Education Nationale, avec l’inspecteur de circonscription et les enseignants.
En arrivant aux responsabilités à la Mairie en Avril 2014 en tant qu’adjointe à l’Education, l’Enfance, Jeunesse, la Vie Etudiante et la Restauration Collective, j'ai été ravie de poursuivre ma mission de service public dans un univers très familier, puisque je suis professeur de lycée professionnel et je n’ai jamais quitté l’Ecole publique depuis la maternelle. Je lui dois beaucoup.
En arrivant donc, nous avons trouvé des écoles belles de façade : A l’école Jules Ferry, on héritait d’un sacré chantier ! Pour exemple, on construisait une école maternelle neuve du XXI siècle sans aucune prise numérique et internet prévues dans le cahier des charges ! Et on laissait à côté, le bâtiment ancien des primaires à l’abandon envahit par la mérule, la poussière et les vieilles tapisseries : 17 mois de suivi de travaux chaotiques ... qui ont occupé et tracassé notre quotidien. Nous avons été toujours et seront toujours à l’écoute des équipes de service mais aussi enseignantes et de parents. Depuis 18 mois, avec nos commissions nous avons mené de nombreux projets et travaux sans relâche y compris ceux qui ne se voient pas autant qu’une médiathèque : la rénovation des toilettes de l’école ALBERT CAMUS par exemple, ou la toiture de l'école de Stival où il pleuvait dans les salles (Voir le pontivyen de ce mois ci)
Je souhaite continuer ainsi mais cela ne sera possible que si chacun , responsables politiques locaux ou anciens responsables politiques, est capable d'aller au-delà des postures partisanes même si les intérêts sont différents et pour trouver des solutions communes dans l'intérêt pédagogique, dans l’intérêt de la réussite de nos enfants .
Parce qu’il en faut aujourd’hui de la détermination et de l’énergie pour mener à bien des projets d’intérêt général dans un contexte de crise économique et de déficit abyssal du budget de l’Etat ; trouver des financements et sortir des contraintes administratives toujours plus lourdes. Dans cette période où l'Etat sourd à nos difficultés baisse drastiquement ses dotations sans aucun calendrier, et en alourdissant sans cesse nos charges , les TAP ne sont qu’un exemple. Tout en en confiant à nos collectivités des compétences de plus en plus fortes et pesantes dans nos budgets ...